Le 6 mai 2019, l’ONU (Organisation des Nations Unies) a publié un rapport sur la question de la biodiversité, un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre. Les estimations indiquent que plus de 10% de la superficie de terres émergées sont des zones urbanisées. L’action humaine supprime les habitats naturels de millions d’espères végétales et animales. Nous assistons à un bouleversement des écosystèmes naturels et nous nous posons de nombreuses questions concernant la biodiversité en ville. Explications !
La ville, un espace anti-nature ?
Historiquement, la place de la nature semble ne pas avoir été intégrée dans la construction de nos espaces urbains. Aujourd’hui, les bâtiments ont peu à peu détruit les écosystèmes naturels pour laisser place à l’artificialisation des sols. Résultat : pollution des sols, des eaux et de l’air, ce qui réduit les chances de développement et de survie de plusieurs espèces animales et végétales dans les villes.
Le traitement des espaces verts par les produits chimiques a appauvri les écosystèmes présents, impactant alors l’équilibre écologique. De plus, l’éclairage des espaces publics la nuit a perturbé le rythme de vie de plusieurs espèces.
Ces dernières années, la transformation des espaces naturels en espaces artificiels a causé la disparition de la grande partie de la flore et faune locale, et c’est bien dommage !
Quelle surface pour la conservation de la biodiversité ?
Comme vous le savez sans doute, les espaces verts urbains se caractérisent par des parcelles fragmentées et isolées. Si nous prenons par exemple l’exemple du Royaume-Uni, il faut savoir que 13% de la couverture arborée s’étend sur des parcelles de plus de 0,25 hectare.
Selon les études menées par les experts, la superficie, la qualité et la quantité d’espaces verts sont très importants pour le maintien des espèces d’oiseaux urbanisées. D’autres études indiquent que l’ajout de petits parcelles de 150 m2 dans les quartiers augmente significativement la richesse en oiseaux.
La localisation et la structure urbaine périphérique est un autre point à prendre en considération et ce, pour proposer des initiatives efficaces destinées au maintien de la biodiversité en ville.
La limitation de la taille des populations animales dans les espaces verts
Pour accomplir leur cycle de vie, beaucoup d’espèces animales nécessitent une certaine diversité d’habitats.
Il est important d’estimer si l’espace vert peut satisfaire les besoins des espèces présentes. Dans certains cas, un espace réduit et isolé suffit largement pour que certaines espèces accomplissent leur cycle de vie.
Les solutions d’aménagement pour la survie de la biodiversité
Il est indispensable de mettre en place des schémas de cohérence écologiques en faveur de la préservation de la biodiversité, comme par exemple les trames bleues et vertes, formant des continuités écologies terrestres et aquatiques. Il est d’une importance particulière pour relier les différents réservoirs de biodiversité. A noter que la mise en place de la trame verte et bleue reste complexe et coûteuse.
Attention ! La mise en place des nouveaux espaces verts doit être basée sur une réelle connaissance des enjeux écologiques au service d’une biodiversité en ville. C’est notamment le cas lors de la création d’une ferme urbaine qui respecte ces enjeux.
Les petites actions citoyennes
A une échelle plus réduite, nous pouvons mettre en place des petites actions citoyennes qui renforcent les trames vertes et bleues. A titre d’exemple, la végétation des fenêtres et des balcons favorise l’implantation et le développement de nombreuses espèces, comme les abeilles, un insecte indispensable à la pollinisation. De même pour l’installation de façades végétales, ou encore la végétalisation de certaines bâtisses historiques.
Pour offrir de nouveaux espaces de biodiversité dans les villes, il est aussi important d’opter pour le développement des jardins participatifs en ville et l’aménagement végétal des cœurs d’îlots de copropriété. L’installation de nichoirs et abris aux espèces animales et insectes est également importante.
A cause de l’activité urbaine, la biodiversité urbaine reste limitée. Elle ne peut donc être riche qu’à la campagne. Toutefois, elle reste un élément important dans la vie et le bien-être urbain. Il est donc indispensable de multiplier les actions à impact positif, sans oublier celles destinées à limiter notre impact sur l’environnement.
Il est donc primordial de tout faire pour mettre en place une urbanisation plus maîtrisée qui intègre la biodiversité comme une richesse pour nos villes de demain.