Héritage de la préhistoire, l’agroforesterie est une pratique ancienne qui répond aux multiples enjeux auxquels est aujourd’hui confrontée l’agriculture. L’agroforesterie est la gestion et l’intégration des arbres, des cultures et/ou du bétail sur une même parcelle de terre et peut être une composante intégrale de l’agriculture productive. Elle peut inclure à la fois des forêts indigènes existantes et des forêts établies par les propriétaires terriens.

Qu’est-ce que l’agroforesterie ?

L’agroforesterie est l’association de l’agriculture et des arbres, y compris l’utilisation agricole des arbres. Elle intègre les arbres dans les exploitations agricoles et dans les paysages agricoles, l’agriculture dans les forêts et le long des lisières des forêts. Elle propose également la production de cultures arboricoles, notamment le cacao, le café, le caoutchouc et le palmier à huile.

Les interactions entre les arbres et les autres composantes de l’agriculture peuvent être importantes à différentes échelles :

  • dans les champs (arbres et cultures cultivés ensemble) ;
  • dans les exploitations agricoles (les arbres peuvent fournir du fourrage pour le bétail, du carburant, de la nourriture, un abri ou un revenu à partir de produits comme le bois) ;
  • ou encore dans les paysages (la fourniture de services écosystémiques est déterminée à partir de l’utilisation des terres agricoles et forestières).

En effet, le concept d’agriculture durable implique à la fois des exploitations de petite et de grande taille.

Quels sont les avantages de l’agroforesterie ?

10 principaux avantages peuvent se présenter au niveau des systèmes agroforestiers :

  • Le contrôle du ruissellement et de l’érosion des sols, réduisant ainsi les pertes d’eau, de nutriments, de matière du sol et organique ;
  • Le maintien des propriétés physiques du sol plus favorables que l’agriculture, grâce au maintien de la matière organique et aux effets des racines des arbres ;
  • L’utilisation de l’énergie solaire plus efficacement que les systèmes à monocultures (les plantes de différentes hauteurs, la forme et l’alignement des feuilles y contribuent tous) ;
  • La réduction des insectes nuisibles et des maladies associées ;
  • L’augmentation de la disponibilité en eau du sol pour les systèmes d’utilisation des terres. Cependant, dans les régions sèches, la concurrence entre les arbres et les cultures est un problème majeur ;
  • La fixation de l’azote sur les arbres et arbustes, augmentant ainsi les apports d’azote dans les systèmes agroforestiers ;
  • L’augmentation des apports en nutriments des arbres aux systèmes agroforestiers, en les récupérant dans les horizons inférieurs du sol et en altérant la roche ;
  • La décomposition des arbres et l’élagage peuvent contribuer de manière substantielle au maintien de la fertilité des sols ;
  • La libération des éléments nutritifs provenant de la décomposition des résidus d’arbres peut être synchronisée avec les besoins d’absorption des éléments nutritifs des cultures associées ;
  • La diversification de l’économie agricole et la stimulation de l’ensemble de l’économie rurale, se traduisent par une plus grande stabilité des exploitations et des communautés.

En somme, l’agroforesterie désignant les pratiques associant arbres, cultures et-ou animaux sur une même parcelle agricole, est une pratique de plus en plus utilisée ces dernières années car ces retrouvailles entre l’agriculture et les arbres sont sources de multiples bienfaits.

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Crédit photo : Olivier Genevoix